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Actublog d'un journaliste lorrain
27 mars 2009

La rupture d'un barrage fait au moins 60 morts en Indonésie

Les fortes pluies de la nuit ont provoqué la rupture d’un barrage dans une zone urbaine en dehors de la capitale indonésienne Jakarta, vendredi matin. Le mur d’eau et de boue qui s’est abattu sur les habitants endormis a fait au moins 60 morts selon les derniers rapports.

Tout s’est passé en quelques minutes. Lorsque le barrage a cédé vers 2 heures du matin, personne n’était préparé. Plusieurs quartiers se sont retrouvés ensevelis par l’eau et la boue. Les équipes de secours étaient toujours sur place vendredi après-midi à la recherche de survivants.

Comme dans un tsunami

Quelques centaines d’habitants ont été évacués par mesure de sécurité vers l’université à proximité. Sur place, les familles ont pu rechercher les corps de leurs disparus. D’après la police, le bilan actuel pourrait encore s’alourdir.

Les résidents de ce quartier de classe moyenne ont comparé le désastre à un tsunami décrivant le mur d’eau qui aurait atteint 10 mètres de hauteur en détruisant tout sur son passage.

Sobi Ajmansur 62 ans est encore à la recherche de sa fille et de sa petite-fille : « elles vivaient ici mais leur maison est détruite. J’ai peur. Je les aime tant. » «J'ai été réveillé par le contact de l'eau avec mon visage. Je suis monté sur le toit pour sauver ma vie. J'entendais des gens crier et pleurer. J'étais en état de choc », raconte Ghufron, un étudiant de 17 ans.

Les militaires ont enlevés les débris pour aider à réduire le niveau de l’eau tandis que les équipes de secours recherchaient des victimes prisonnières de la boue. D’après Nana Suharna, un dirigeant local, des dizaines de personnes appartenant aux 60 familles du quartier sont toujours portées disparues.

Le président Susilo Bambang Yudhoyono s’est rendu sur les lieux de la catastrophe pour soutenir les opérations de secours. Il a assuré les médias présents que le gouvernement se chargerait de reloger les victimes qui ont perdus leur maison. « Le barrage sera reconstruit et nous attacherons de l’importance à comment il le sera », a-t-il ensuite ajouté.

Le barrage datait de la période coloniale hollandaise pour contenir l’eau de la rivière Pasanggrahan. Cela faisait longtemps que les autorités locales étaient inquiètes de l’état de la construction, la région étant réputée pour ses périodes de crues importantes.

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